• JE SUIS INFIRMIERE

    J'étais infirmière

     

    Je suis une infirmière en retraite

    JE SUIS INFIRMIERE

     

    J'ai fait mes études d'infirmière comme élève de l'Assistance Publique, les petites "bleues" comme on nous nommait, à l'hôpital Saint Vincent de Paul à Paris,deux années formidables, hommage à mon amie Catherine.... J'ai obtenu mon diplôme le 18 octobre 1973 avec 188 point sur 200, j'était première de Paris et 6° de France, je me souviens de la réflexion de ma mère quand nous avons reçu les résultats : "C'est bien ma fille, mais il y en a 5 devant toi".......!

    Être infirmière pour moi c'était de pouvoir soulager les souffrances des enfants et je n'envisageais aucunement à l'époque qu' un jour je continuerais ce combat hors ma profession. Mon bon classement me permit de choisir dans les premières le poste où je souhaitais exercer mon métier, sans hésiter un instant, lorsque je vis affiché sur le mur des choix de postes, que le service de réanimation néo-natal de l'hôpital des Enfants Malades à Paris, recherchait une infirmière. Je dis oui tout de suite et le 19 octobre 1973 au soir à 19h00 je prenais mon poste, ces années passées auprès de mes petits bouts, furent mes plus belles années, j'y était surnommée par tous, collègues, médecins, réanimateurs..... "Petite Mère" ce doux nom était tout ce que ce service représentait pour moi, c'était ma vie, mon but, les heures de travail, la fatigue physique et morale ne comptait pas.

    Un jour lors d'une visite médicale à la médecine du travail....J'entend encore ces mots raisonner dans ma tête : "Madame vous êtes inapte à travailler en réanimation et au contact des rayons X", je ne comprenais pas, c'était comme un pot de fleur en terre qui me tombait sur la tête.....Je ne pouvais plus exercer mon métier auprès de mes petits bouts?????, en effet à cette époque les infirmières qui tenaient les bébés en couveuse lors de radiographies, n'étaient pas protégées par des tabliers de plomb et je fus irradiées avec toutes les conséquences, hyperleucocytose (trop de globules blancs) , anémie (pas assez de globules rouges) et des risques de stérilité.....! Le 2 janvier 1977, je quittais Mon service......! Je n'avais plus de choix, en 1977 les infirmières "inaptes" changeaient de métier ou acceptaient n'importe quel service, je ne voulais ni l'un ni l'autre, j'ai donc démissionné de l'Assistance Publique.

    J'ai travaillé comme infirmière dans une entreprise de fabrication de Parfum, j'en ai un bon souvenir et remercie mon amie Hélène, ensuite je suis allée proposer mes services un peu partout, cancérologie, gériatrie, traumatologie, chirurgie, et médecine du travail, ces deux années de voyage au coeur de mon métier m'ont apprises énormément de choses, la technique, les relations humaines fasse à la souffrance, la solitude, l'inquiétude des malades et aussi de comprendre l'humain dans son ensemble et au travail, à partir de ce moment j'ai commencé à me passionner pour l'informatique , la toxicologie industrielle et la sécurité dans l'entreprise, le 10 octobre 1981 je fus embauchée dans un centre de recherche et de développement à l'Institut Français du Pétrole . Surveillance du personnel, soins d'urgence, soins ambulatoires, la prévention, les conseils, les examens complémentaires (électrocardiogramme ...) les visites médicales, la gestion administrative et informatique, les enquêtes, la gestion du stress au travail.....Sont notre quotidien.

     J'ai quitté l'IFPen le 1 mars 2013 pour un congé de fin de carrière et je serais en retraite le 1 avril 2013 et ce n'est pas un poisson :) :) 

     

    JE SUIS INFIRMIERE

     

    Je souhaiterais rajouter à cet article

     

    L’enfant hospitalisé a des droits et des besoins spécifiques qu'il est essentiel de respecter et de faire respecter. "Un homme n'est jamais si grand que lorsqu'il est à genoux pour aider un enfant " Pythagore

    Pendant mes années d’exercice auprès d’enfants hospitalisés , mon seul but était qu’ils guérissent, au jour d’aujourd’hui me viennent à l’esprit plusieurs questions, que je n’ai pas pris ou pas eu le temps de me poser à l’époque. Qu’elle est la place de l’enfant au milieu des professionnels chargés de lui ?.

    Attendons-nous quelque chose des enfants ? Que prétendons-nous pouvoir leur apporter ? Je ne vois plus l’enfant seul, sujet des préoccupations d’une équipe médicale, mais l’enfant inscrit dans une histoire familiale.

    Peut être aussi parce que je suis maman moi-même et que mon enfant a été hospitalisé à plusieurs reprises.

    Mes expériences m’ont encore fait plus prendre conscience de la place de l’enfant dans sa famille, car celle-ci joue un rôle fondamental dans le processus de guérison. Il m’a semblé essentiel qu’une équipe de bénévoles formée, bien préparée (en accord et en collaboration avec le personnel soignant), prenne en charge et en considération également les parents, car ils sont garants de la sécurité affective de leur enfant.

    J’ai constaté que les parents se sentaient parfois démunis face à l’hospitalisation de leur enfant, pour l’avoir vécu moi même et que cela en conduisait certains à adopter des attitudes qui pouvaient être néfastes à l’évolution de leur enfant au cours du séjour. Plus la séparation est longue plus elle est douloureuse.

    Accompagner l’enfant hospitalisé Faire respecter ses droits Dédramatiser la maladie et l’hospitalisation Rassurer, être à l’écoute des demandes de l’enfant et surtout les comprendre. Distraire et diminuer la douleur Organiser du soutien scolaire, afin que l’enfant lors de son retour en classe ne soit pas pénalisé Organiser des visites avec l’accord des parents et de l’équipe médicale, des petits copains de classes ou de sport, voir même étudier la possibilité de faire des connexions Internet vers l’établissement scolaire de l’enfant ou vers des centres éducatifs en ligne . Pour les enfants hospitalisés loin de leur famille, faire une étude des moyens de la régions en matière d’accueil pour les parents afin qu’ils puissent être près de leurs enfants durant l’hospitalisation. Si l’état de santé de l’enfant, le permet, prévoir de petites sorties à l’extérieur, écouter ‘’ ses rêves ‘’ et tout faire pour les satisfaire. Aide aux enfants hospitalisés étrangers, famille d’accueil, interprètes, faire respecter les droits fondamentaux de la culture de l’enfant étranger.


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